Site d’écrasement à amphibiens de Saint-Laurent-d’Onay 2014
Résumé :
Ce site se trouve sur la commune de Saint-Laurent-d’Onay, située dans la Drôme des collines. Il est en bordure d’un petit étang, appelé le « Grand Gabot » sur les cartes IGN. Il est en plein milieu des bois, en bordure de la route départementale D155. C’est une route qui est moyennement circulée.
Dans cet étang, il n’y a pas de poisson, ce qui le rend très favorable aux batraciens. Ce site est connu pour sa diversité en batraciens dont le triton crêté (Triturus cristatus). De plus, les nombreuses ornières présentes tout autour, sont attractives à certaines espèces.
L’objectif de ce suivi est de répondre aux questions suivantes : Est-ce un site d’écrasement à amphibiens ? Quelles sont les espèces concernées ? En quelle abondance ? Quelle est la zone d’écrasement ? Quel est le code de priorité de protection de ce site?
Le suivi a montré que ce site est incontestablement un site d’écrasement d’amphibiens avec 86 individus de 7 espèces, avec un maximum journalier de 21 cadavres.
L’espèce la plus retrouvée écrasée sur le site est la grenouille agile (Rana dalmatina). Au total, 23 individus ont été retrouvés et identifiés avec certitude. Le maximum journalier est de 13 individus. Ce nombre est très élevé, mais pas surprenant quand on connaît le site. En effet, les pontes de cette espèce sont retrouvées par dizaines dans cet étang ainsi que dans les nombreuses ornières situées en périphérie.
Une seule espèce n’était pas connue sur le site : Le sonneur à ventre jaune (Bombina variegata). Un seul individu a été retrouvé écrasé sur ce site. Les travaux forestiers à proximité de la mare, avec la formation d’ornières sont favorables pour cette espèce. Le sonneur à ventre jaune fait partie de l’annexe II de la directive habitat et son statut de conservation est donc prioritaire.
Le triton crêté (Triturus cristatus ) bénéficie du même statut de protection. Ce site est un des rares de la Drôme des collines qui accueille cette espèce. Seuls deux individus ont été retrouvés écrasés, alors que ce site présente une belle population.
Comme deux espèces de l’annexe II de la directive habitat ont été retrouvées écrasées, ce site mérite une priorité de préservation. Le grand nombre de grenouilles brunes retrouvées mortes renforce cette hiérarchisation.
Incontestablement, ce site mériterait des mesures de protection. Vu la physionomie de cet étang et la localisation assez concentrée des cadavres retrouvés, la mise en place d’un crapauduc, serait probablement la meilleure des solutions. De plus cette alternative ne semble pas très compliquée à mettre en oeuvre.
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