Suivi par le baguage des oiseaux hivernants des roselières de la moyenne vallée du Rhône durant l'hiver 2018/2019

Résumé de l’étude

Ces différents suivis dans les trois roselières de Châteauneuf-sur-Isère, d’Etoile-sur-Rhône et du Pouzin effectués simultanément, ont prouvé la connectivité de ces trois sites. Ces trois roselières sont situées sur un même axe migratoire. Durant la période de migration postnuptiale, les oiseaux transitent de l’une à l’autre dans le sens nord-sud. C’est surtout le cas de Rémiz penduline qui effectue une migration « rampante ».
Durant l’hiver, les oiseaux ne sont pas cantonnés sur un seul et même site. Ils passent d’une roselière à l’autre. C’est le cas de quasiment toutes les espèces, les Rémiz en particulier, mais également les Bruants des roseaux ainsi que les Mésanges bleues et la très inattendue Panure à moustaches.
Les roselières d’Etoile-sur-Rhône et du Pouzin sont celles qui ont accueillies une plus grande diversité durant l’hiver 2018/2019. Cela vient du fait que de nombreux ligneux sont présents sur ces deux sites, contrairement à celui de Châteauneuf-sur-Isère. La roselière du Pouzin bénéficie également de plusieurs enclaves aquatiques, attirant de ce fait, certaines espèces.
L’espèce majoritaire de ces trois sites est, sans équivoque, le Bruant des roseaux. Ici encore on a pu constater une nette différence entre la roselière de Châteauneuf-sur-Isère et les 2 autres situées plus au sud. Durant l’hiver 2018/2019, celle-ci a accueilli environ deux fois plus de Bruants des roseaux. De plus les effectifs ont baissé doucement et régulièrement durant la saison alors qu’ils se sont littéralement effondrés sur les 2 autres sites dès le mois de janvier.
Seule la roselière d’Etoile-sur-Rhône n’a quasiment pas accueilli de Rémiz penduline durant l’hiver 2018/2019 alors qu’il y en avait une dizaine d’individus sur les deux autres.
Tout cela prouve le grand intérêt stratégique de ces trois roselières, autant durant les périodes de migration que pendant l’hivernage.