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Cigognes frigorifiées

Depuis une semaine, il fait très froid dans le nord de la Drôme. Les gelées matinales de ces derniers jours ont fait quelques dégats dans mon potager et plus rien ne pousse. Le fort vent du nord ne fait qu’accentuer les choses. On se croirait en plein hiver! Et dire qu’il y a une dizaine de jours, c’était l’inverse, on avait des températures anormalement élevées.

Ces mauvaises conditions atmosphériques n’empêchent pas les oiseaux migrateurs de passer, non sans difficultés. Les insectivores, en plus de souffrir du froid, ont beaucoup de mal à s’alimenter. Pour chasser les Hirondelles volent à ras le sol, car le vent y est plus faible. Elles se nourrissent aussi au ras de l’eau, où la température est très légèrement plus élevée et qu’il y a un peu plus d’insectes.

Un ami, que je remercie, m’a signalé une pose de Cigognes blanches pas très loin de chez moi. Je suis allé les voir. Les pauvres étaient frigorifiées. Elles essayaient en vain de se tenir à l’abri du vent, certaines étant même couchées, ce qui n’est pas un comportement habituel. Quelques unes s’alimentaient. Elles étaient posées dans une prairie récemment fauchée et manifestement, ce n’est pas les proies qui manquaient. J’en ai vu plusieurs avec des micromammifères dans le bec. Attirés par cette abondance de nourriture, une douzaine de Hérons cendrés leurs tenaient compagnie, ainsi que quelques Milans noirs, un Faucon crécerelle, de nombreux Choucas des tours ainsi qu’une centaine de Bergeronnettes printanières.

J’ai estimé qu’il y avait environ 170 Cigognes blanches. Pas facile de les compter. Elles étaient reparties en plusieurs groupes très compacts. Une trentaine étaient baguées. J’ai essayé de les lire. Pas facile avec le vent qui faisait bouger ma longue vue tout en restant à distance pour ne pas les déranger. Je suis arrivé à lire 3 bagues Suisse et plus d’une vingtaine d’Allemagne, où elles sont nées.

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