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Dortoirs à Hirondelles

Depuis des semaines le vent souffle très fort dans le nord de la Drôme, tantôt venant du sud, tantôt du nord. Dans ces conditions, impossible de monter des filets de capture. Enfin le vent est tombé! J’ai sauté sur l’occasion pour aller baguer les Hirondelles au dortoir dans une roselière en bordure de l’Isère.

Pas de surprise, elles sont bien là, fidèles au rendez vous. En 2 soirées j’en ai capturé 186. Ce sont surtout des Hirondelles de rivage (140), mais aussi quelques quelques Hirondelles rustiques (46). Les 2 soirs, elles sont arrivées très tard sur le site et elles se posent très rapidement dans le roselière pour y passer la nuit. Je pense que la grande majorité des Hirondelles de rivage présentes sont celles qui se reproduisent dans les carrières environnantes et qu’il y en a peu en escale migratoire. Comme elles n’ont pas encore creusées leurs nids, elles restent sur les carrières le plus tard possible et ne rejoignent la roselière qu’au dernier moment.

Quatre de ces Hirondelles de rivage portaient déjà une bague. La première a été baguée l’an dernier, par un ami dans une carrière en région Lyonnaise. C’est moi qui ai baguée les 3 autres. La première c’est tout simplement fait déjà attraper 2 fois cette année. Cet individu n’est donc plus en migration. J’ai bagué les 2 autres en juillet 2019 et juillet 2018. Ce dernier a déjà été rattrapé en juillet 2019. Tout ceci confirme que ce sont les oiseaux reproducteurs de la région qui viennent dormir dans cette roselière. Par contre, ce n’est pas dans la même roselière que je les ai capturées, mais sur un autre site, situé également en bordure de l’Isère, mais à une dizaine de kilomètres. Les carrières où elles se reproduisent se situent entres ces 2 roselières. Cela signifient qu’elles ne dorment pas obligatoirement toutes et tous les soirs au même endroit.

Durant ces 2 soirées j’ai également capturé d’autres oiseaux. Seulement 3, de 3 espèces différentes et particulièrement intéressantes: 1 femelle de Bruant des roseaux. C’est une donnée particulièrement tardive. 1 Rousserolle effarvatte. Là c’est l’inverse, c’est une des premières observations annuelles dans la Drôme. Enfin 1 Phragmite des joncs, espèce peu fréquente dans cette région.

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